Les huissiers de justice ne sont pas tous des hommes. De plus en plus de femmes exercent cette profession. On constate, en 2017, que la répartition hommes-femmes parmi les huissiers de justice a positivement évolué. 60 % des stagiaires, 45 % des candidats et 16 % des titulaires étaient des femmes. Ces chiffres sont porteurs d’espoir pour l’avenir.

Notre réseau Modero compte aujourd’hui 20 consœurs, des titulaires aux stagiaires. Certaines parmi elles sont actives dans notre secteur depuis 3 ans, d’autres depuis 24 ans. Cette semaine nous leur donnons la parole.

Une oreille attentive et une aide en toutes circonstances

En tant qu’huissiers de justice, nous n’avons connu aucun moment de répit l’année passée. Nous devions chaque jour faire face à de nouveaux défis et trouver une manière de continuer à effectuer notre travail en appliquant les mesures corona. Grâce à notre passion pour notre travail et notre empathie, nous cherchons à chaque fois une solution sur mesure adaptée, quels que soient les obstacles supplémentaires qui surgissent sur notre route ou celle du débiteur. Nous sommes donc toujours présents, à l’écoute, prêts à aider, crise corona ou pas. Certaines personnes nous voient comme des croquemitaines mais nous nous considérons surtout comme des médiateurs entre les deux parties. Nous cherchons activement des solutions en tenant compte de la situation de toutes les personnes concernées. Nous devons rester fermes mais demeurer imperméables n’aide pas.

Nous devons reconnaître que ces derniers mois nous avons dû prendre sur nous afin de pouvoir continuer à travailler mais nous demeurons motivés grâce à nos journées de travail qui ne se ressemblent pas et au contact avec toutes les personnes concernées. C’est ainsi que nous continuons à aider les personnes et que nous enrayons l’accumulation de dettes.

S’améliorer grâce au travail en équipe

Notre passion et notre vision d’un avenir meilleur nous permettent d’avancer mais pas assez loin. L’empathie seule non plus ne suffit pas. Nous devons sans cesse aiguiser nos compétences afin de pouvoir offrir une prestation de services et un accompagnement de qualité. En tant qu’huissiers de justice, nous devons être rompus à la médiation, pouvoir évaluer une situation en un clin d'œil, pouvoir désamorcer une situation, donner des avis juridiques de manière compréhensible, négocier et surtout faire preuve d’une grande flexibilité. Nos journées ne sont jamais prévisibles ou ennuyeuses mais nous ne pouvons pas venir à bout seuls de toutes les tâches.

Nous devons chaque jour nous perfectionner. Personne ne peut maîtriser tous les aspects de notre métier. C’est pourquoi nous devons aussi apprendre des autres et collaborer avec d’autres huissiers de justice, les employés et d’autres personnes concernées. Pour mener à bien sa profession d’huissier de justice, il ne faut pas la considérer comme une branche à part mais comme un sport d’équipe.

Dix rêves pour l’avenir de la profession

Bien que nous soyons fiers de notre équipe et de tous les huissiers de justice, nous caressons cependant certains rêves pour l’avenir de notre profession. Deviendront-ils réalité ?

  1. Réfléchir de manière proactive à des solutions aux défis actuels.
  2. S’investir dans la prévention en matière de dettes plutôt que simplement dans le recouvrement.
  3. Communiquer d’une manière accessible avec toutes les personnes concernées.
  4. Rendre l’huissier de justice plus humain aux yeux de l’opinion publique.
  5. Investir encore plus dans la numérisation d’un point de vue convivialité et rentabilité.
  6. Adapter les tarifs et les procédures afin de rendre les demandes plus abordables à toutes les personnes concernées.
  7. Mettre à jour le cadre légal et déontologique.
  8. Moins de concurrence, plus de confraternité.
  9. Uniformité (par exemple des exploits et de l’informatique) afin de faciliter le partage de connaissances.
  10. Rehausser l’image en parlant ouvertement de nos défis et de nos réalisations.

 

Nous disposons déjà de moyens pour réaliser nos rêves. Nous devons maintenant les mettre en pratique. Comment souhaitons-nous faire cela ? En prenant le temps de les adapter ou en les réinventant si nécessaire et en dialoguant avec l’entièreté de la catégorie professionnelle et les autres acteurs concernés. Notre société évolue, tâchons de ne pas prendre de retard.

Modero vous souhaite une journée internationale des droits des femmes inspirante.